ENTREPRENDRE

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Démographie

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« Le département figure parmi les 10 territoires les plus attractifs, mais il compte également beaucoup de départs »

Zoom sur les études de l’INSEE en 1987 et en 2019

Dans Entreprendre de décembre 1987, un dossier était consacré à la démographie lotoise avec un titre choc « Y’a peu d’enfants mais le Lot attire ». La parole était donnée à cette occasion à Louis Amiel, directeur régional de l’INSEE de Midi-Pyrénées (et oui l’Occitanie n’était pas encore née !). « Le Lot qui s’est bien tiré d’affaire ces dernières années sans que l’on sache très bien pourquoi, a encore des chances de faire mieux que survivre » avait-il ainsi déclaré lors d’un dîner-débat organisé à la Chambre de Commerce un mois avant la parution du magazine. La population du département s’élevait alors à 157 000 habitants. Côté naissances et solde naturel, rien n’a véritablement « changé » « Le taux de natalité du département du Lot est la plus basse de France, ex aequo avec la Creuse » et « le solde naturel est de -0.5 % sur la période 2013-2019 » exactement comme au milieu des années 80. Les gens âgés de plus de 60 ans représentent 37,8% de la population Lotoise… contre 26 % en 1987. L’homme fort de l’INSSE en fin de dossier annonçait entre 158000 et 160000 Lotois… en 1992. En 2019, dernière année d’étude de l’Institut publiée en février 2023, le Lot comptait 174 094. Au niveau de l’emploi, l’agriculture occupait, à la fin des années 80, 12 000 personnes dans le département contre 4 873 emplois en 2019. A noter un vieillissement de la population entre les deux parutions, une baisse du chômage et du nombre de fonctionnaires, et plus d’actifs (65 554 actifs, dont 51 443 salariés et 14 111 non-salariés contre 57 000 en 1987). « Le Lot a les moyens de faire mieux pour son économie que de devenir une grande maison de retraite » avait fait remarquer Louis Amiel soulignant l’importance de « l’apport de population active avec la création de petites entreprises ». Et de conclure que « le Lot avait des efforts à faire pour mieux se vendre et attirer de petites activités en faisant valoir ses charmes qui ne sont pas toujours négligeables dans le domaine économique ». Une prédiction qui annonçait « Oh My Lot ! », programme d’attractivité du département, et bannière pour tous les partenaires qui s’inscrivent dans cette démarche : le Département, la Préfecture, les Communautés de communes, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la
Chambre d’agriculture, la Chambre de Métiers, Lot Tourisme, des entreprises, des associations, les habitants et tous ceux qui aiment le Lot. D’ailleurs pour mesurer les enjeux en matière d’attractivité, une première étude quantitative sur les flux entrants dans le département a également été réalisée par l’INSEE (et commandée par le Département et la DDT) en 2019. Elle a permis de tirer des enseignements sur les actifs en emploi, qui se trouvent au cœur des échanges migratoires (et non les retraités contrairement aux idées reçues). Les arrivées (environ 6300 par an) rapportées à la population du Lot montrent que le département figure parmi les 10 territoires les plus attractifs, mais qu’il compte également beaucoup de départs. La fidélisation notamment des jeunes est donc un des enjeux de demain. L’étude qualitative, pilotée par la DDT avec un cabinet en appui, constitue la deuxième phase de ce processus d’étude. Un questionnaire numérique a été diffusé à 339 personnes récemment installées sur le territoire, complété par 17 entretiens. L’analyse a permis de dégager des informations sur le travail et l’activité professionnelle : 29% des répondants changent d’activité en arrivant sur le territoire, 27% se renseignent sur les secteurs embauchant avant leur arrivée, 60% arrivent avec un emploi ou un projet d’activité et 24% ont recours au télétravail. A suivre…

« De 9 700 en 1982, le nombre de fonctionnaires est passé à 11 300, ce qui fait du Lot un des départements les mieux pourvus de France dans ce domaine » indiquait Louis Amiel. En 2020, il y a 12 800 emplois publics dans le Lot, le département n’est plus un des mieux pourvus d’Occitanie dans ce domaine, situé seulement 0.5 points au-dessus de la moyenne régionale. Côté création d’entreprises, si le nombre de créations était légèrement supérieur à celui des disparitions à l’aube des années 90, l’année 2021 a vu 2 013 entreprises être créées pour seulement 48 défaillances d’entreprises constatées.

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